L’espèce se multiplie facilement par bouturage, ce qui limite l’efficacité du contrôle mécanique. C’est pourtant ce moyen qui est le plus utilisé avec le ratissage et l’utilisation de filets de pêche. La lutte biologique a fait intervenir un charançon sud-américain (Neohydronomus affinis), un papillon nocturne thaïlandais (Spodoptera pectinicornis) (DREAL Martinique).
Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
La Laitue d’eau a été introduite pour l’ornement des bassins aquatiques et des serres tropicales (Fried, 2012). En France métropolitaine, elle est observée ponctuellement et de manière éphémères dans les milieux naturels du Sud-Ouest et de la Méditerranée, car elle ne résiste pas aux hivers en métropole. Elle est cependant observée de manière plus régulière depuis 2012 sur le contre canal en rive droite du Rhône, en amont de sa confluence avec le Gardon. Sur cette zone, une prolifération importante est signalée depuis début septembre 2016 sur plusieurs kilomètres avec une portion de près de quatre kilomètres où l’espèce recouvre 100 % du canal (IBMA, 2016).
Sur l’île de la Réunion, cette plante aquatique envahit régulièrement les zones humides de l’île. Dans certaines situations, comme à l’Étang du Gol, elle peut recouvrir, avec la Jacinthe d’eau, la totalité de la surface d’eau libre, ce qui se traduit par de graves conséquences écologiques, notamment pour la faune aquatique (acidification du milieu, réduction de l’oxygène de l’eau, eutrophisation, réduction de la lumière) (UICN France).
Gestion des plantes aquatiques envahissantes Eichhornia crassipes(Jacinthe d’eau) et Pistia stratiotes(Laitues d’eau) : compte-rendu de visite à l’Etang du Gol. Le Bourgeois Thomas, Lebreton Gérard. 2006. Saint-Pierre : UMR PVBMT – CIRAD-BIOS, 4 pp.