La méthode de gestion la plus efficace consiste en une sylviculture avec éclaircissement progressif du mimosa. L’Office National des Forêts du Var a fait suivre ces interventions par la plantation d’espèces indigènes (Laurus nobilis L., Quercus suber L., Pinus pinea L.), dans le but de favoriser la régénération de la végétation naturelle (Muller, 2004 ; InvMed). Il est déconseillé d’arracher la plante, qu’il s’agisse de jeunes plantes ou de jeunes semis, car on prend alors le risque d’arracher partiellement la racine du plant et de renforcer le système racinaire. En effet, un plant de 1 m peut avoir des racines drageonnantes de deux à trois fois sa hauteur (InvMed).
Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
Introduit en 1792 en Angleterre, le Mimosa d’hiver est signalé en 1847 à Angers (Muller, 2004). Il a été cultivé au jardin des plantes de Montpellier dès 1841. Il a été observé pour la première fois dans le milieu naturel à Cannes en 1864, puis dans le massif de l’Estérel (Fried, 2012). Il a été introduit sur l’île de la Réunion pour des usages sylvicoles et sa première mention dans le milieu naturel date de 1841 (UICN France). L’espèce est également présente dans les Terres australes et antarticques françaises (île d’Amsterdam) et en Polynésie française (UICN France).
Le Mimosa peut rapidement former des peuplements denses, par rejets et drageons, qui entrent en compétition avec la flore indigène et modifient le milieu (Fried 2012). Il s’agit d’une espèce fixatrice d’azote qui pet jouer un modifier le cycle des nutriments du milieu colonisé (Fried, 2012, Weber, 2003).