Plusieurs méthodes ont été testées pour tenter de limiter les populations d’A. longifolia. Des essais de contrôle biologique ont été menés, avec comme agent de contrôle l’hyménoptère d’origine australienne Trichilogaster acaciaelongifoliae et le charançon Melanterius ventralis. Ces deux insectes s’attaquent aux graines d’A. longifolia et Trichilogaster acaciaelongifoliae consomme également les bourgeons floraux et végétatifs. Ensemble, ces deux agents biologiques ont diminué le potentiel de reproduction d’A. longifolia de plus de 90 % en Afrique du Sud où ils ont été relâchés (Dennill et al. 1999). Les résultats se sont révélés positifs à l’échelle locale (Denill et Donnelly, 1991), mais l’agent s’est ensuite déplacé sur les populations d’Acacia melanoxylon, espèce introduite et cultivée pour son intérêt commercial (Dennill et al., 1993).
La gestion classique d’A. longifolia consiste à des coupes forestières, de l’écorçage voire même du brûlage dirigé. L’espèce drageonnant très facilement, la combinaison de ces méthodes est indispensable.
Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
Le Mimosa à longues feuilles a été introduit comme plante ornementale. Il est surtout cultivé dans les parcs et jardins. Les données de répartition disponibles mentionnent une première observation dans le milieu naturel datant de 1963 dans le Var (SIFlore).
Peu de données existent sur l’impact du Mimosa à longues feuilles en France. Il est naturalisé et localement envahissant dans le Var et les Alpes-maritimes et on peut supposer que les peuplements denses impactent la végétation indigène (Fried, 2012). En Afrique du Sud, les populations de Mimosa à longues feuilles se sont développées bien en dehors de leur zones de plantation et ont eu pour effet de déplacer les communautés végétales autochtones.