A. albopictus fait l’objet d’une surveillance étroite en France Métropolitaine depuis 1999. La surveillance entomologique et les traitements nécessaires sont confiés par le ministère de la santé à l’Agence nationale pour la démoustication et la gestion (ADEGE) des espaces naturels démoustiqués (Delaunay et al., 2012). L’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID méditerranée) coordonne les actions de gestion. L’efficacité du traitement insecticide, le coût économique et le coût écologique sont les éléments pris en compte dans le choix du type d’intervention contre les moustiques. La lutte contre les adultes est gérée par des spécialistes pour limiter au maximum l’impact sur l’environnement. Le traitement le plus efficace, et donc prioritaire, est celui des gîtes larvaires. Il consiste à agir sur le milieu de développement larvaire, en le modifiant pour le rendre inapte à la prolifération, voire en le supprimant. Les gîtes les plus fréquents à supprimer sont : les soucoupes de plantes, les vases, les récupérateurs d’eau de pluie lorsqu’ils ne sont pas protégés d’une moustiquaire, les vieux bateaux ou vieilles voitures non utilisés, les boites de conserves et détritus divers, les jouets d’enfants, certaines plantes tropicales (broméliacées) (Delaunay et al., 2012).
Au niveau national, la circulaire n°DGS/DUS/RI1/2010/163 du 17 mai 2010 fixe les modalités de mise en œuvre du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole.
L’introduction du Moustique tigre s’est faite à partir d’œufs via le commerce international de pneus usagés contenant de l’eau de pluie résiduelle et également à partir du commerce de décorations végétales (« Lucky bamboo »). Sa présence a débuté en Europe en 1979, en Albanie, ainsi qu’en Italie en 1990. En France, il arrive en 1999, en Normandie, sur des sites d’importation de pneus (Delaunay et al., 2012).
Le Moustique tigre transmet des arbovirus, dont certaines ont un fort impact sur la santé humaine : chikungunya, dengue, encéphalite japonaise, West Nile, etc. (Delaunay et al., 2012). En France, le premier cas de dengue autochtone a été documenté en 2010, à Nice (Delaunay et al., 2012).
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Aedes albopictus. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/aedes-albopictus/ - 6 octobre 2024
La coordination et l’animation des bases d’informations du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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