L’Office français de la biodiversité (OFB) a pris le relais du Muséum national d’Histoire naturelle courant 2019 et pilote aujourd’hui le plan national de lutte relatif à l’Écureuil de Pallas prévu au L411-9 du Code de l’environnement et repris par l’action 5.3 de la Stratégie nationale relatives aux EEE.
Présent sur Antibes et les communes voisines dans les Alpes-Maritimes ainsi que sur Istres dans les Bouches-du-Rhône, sa gestion est animée localement par les services de l’OFB et le Muséum de Nice. Les missions de gestion visent à prélever le maximum d’animaux soit par tir lorsque cela est possible, soit par piégeage.Depuis le début du plan de lutte, pas moins de 1500 écureuils de Pallas ont été prélevés sur Antibes, limitant la dispersion de cet écureuil. Les individus prélevés font l’objet d’un examen : sexe, état reproducteur, poids, prélèvement conservatoire de tissus pour de la génétique. La population présente sur Istres, à priori d’origine différente, plus petite et localisée, est également gérée par tir et piégeage.
Un site internet dédié met à disposition de nombreuses informations sur l’Écureuil de Pallas : méthodes de gestion, biologie, identification ainsi qu’une plateforme de signalement de signalements : https://ecureuils.mnhn.fr/ecureuil-de-pallas
En Belgique, une petite population découverte dans un parc d’attraction abandonné en 2005 a fait l’objet d’une campagne de capture. Cette opération a été un succès (Adriaens et al., 2015) tout comme celle réalisée aux Pays-Bas (La Haye, 2020).
L’Écureuil de Pallas, originaire de l’est de l’Asie, a été introduit à la fin des années 1960 sur le Cap d’Antibes (Alpes-Maritimes). Récemment, une autre population, installée depuis le début des années 2000, a été localisée sur la commune d’Istres (Bouches-du-Rhône).
Les dégâts économiques et écologiques en France sont difficiles à évaluer (Dozières, 2012). L’Écureuil de Pallas (parfois appelé écureuil à ventre rouge sur Antibes) est connu pour détériorer les arbres par son comportement d’écorçage, mais également les câbles téléphoniques, les tuyaux d’irrigation ou d’arrosages et les structures en bois des habitations. Potentiellement consommateur d’œufs d’oiseaux indigènes et à l’origine de dégâts dans les vergers et potagers, il pourrait également entrer en compétition avec l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris) et l’exclure.
Enfin, signalons qu’il est également présent dans le nord de la Lombardie en Italie (Varese) depuis 1998 où il fait l’objet de mesures de contrôle ainsi qu’en Argentine.
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Callosciurus erythraeus. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/callosciurus-erythraeus/ - 17 septembre 2024
La coordination et l’animation des bases d’informations du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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