En milieux dunaires, l’ensablement est défavorable à cette espèce et peut provoquer sa disparition s’il est important (recouvrir la mousse avec une couche de sable de plus de 6 mm). La dynamique des dépôts de sable pourrait ainsi être envisagée pour gérer localement le développement de l’espèce. En forêt, d’autres pistes sont à explorer, comme son exclusion par une couverture herbacée permanente, une limitation des perturbations ou encore la fracturation de la couche formée par C. introflexus et l’humus sous-jacent pour mettre en contact les graines avec le sol (Dumas, 2011).
Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
L’espèce a été introduite en Europe dans la moitié du XXème siècle. Les raisons de cette introduction, sans doute involontaire par l’homme, restent inconnues. En France, elle est signalée identifiée en 1908, dans le département des Pyrénées-atlantiques (Dumas, 2011).
Campylopus introflexus n’est généralement pas considérée comme ayant une grande longévité dans un contexte de concurrence avec des végétaux supérieurs mais elle peut avoir des impacts sur la biodiversité sur le long terme. Elle entre en compétition avec les espèces végétales autochtones dans les milieux dunaires par formation d’un horizon humique. Cet horizon limite la dynamique ordinaire d’érosion éolienne et déclenche l’installation des ligneux, précipitant ainsi la succession végétale au détriment de stades précoces originaux et déjà rares. En homogénéisant le milieu naturel par la formation de tapis mono spécifiques, cette espèce semble pouvoir réduire la gamme des micro-habitats et supplanter certaines communautés bryolichéniques caractéristiques. L’appauvrissement de la végétation dunaire par cette colonisation entraîne aussi la raréfaction des invertébrés (sauterelles, carabes et araignées) (Dumas, 2011).
Expériences de gestion :
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