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ESPÈCES

Crassula helmsii

Noms communs :

Crassule de Helms, Orpin des marais, Orpin australien

Règne :

FLORE

Organisme :

Plante aquatique

Famille :

Crassulaceae

Milieu - 1 :

CONTINENTAL

Milieu - 2 :

Rives d’étangs, eaux stagnantes

Origine géographique :

Australie – Nouvelle-Zélande

Nom anglais :

New-Zealand pygmy weed

Auteur :

(Kirk) Cokayne, 1907

Introduction en France :

Métropole

Date de rédaction :

31/10/2017, version 2

Contribution :

Nicolas Pipet (IIBSN), France Mercier (CEN-BN)

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Répartition :

L’arrachage manuel et mécanique sont les deux techniques les plus couramment mises en œuvre. L’arrachage manuel est réalisé en plusieurs passages, du milieu du plan d’eau vers la berge, pour ne pas marcher sur les zones colonisées et éviter les risques de fragmentation et d’enfoncement de la plante dans le sédiment. Des actions d’étrépage peuvent également être menées sur de petites surfaces.

L’arrachage mécanique peut être réalisé avec un tracteur muni à l’avant d’un chargeur équipé d’une pince.

Des opérations de curage sont également possibles pour gérer la Crassule de Helms. Ces opérations sont réalisées à l’aide de pelles à chenille et de tracteurs benne. Pour vider les plans d’eau, une vidange préalable peut être envisagée avec une pompe à crépine permettant de filtrer l’eau et empêchant les fragments de crassule d’être dispersés.

En Basse-Normandie et en Pays-de-la-Loire, des actions de comblement d’un bras-mort de d’une mare ont été entrepris. La Crassule doit être enfouie sous une profondeur suffisante de terre pour être éliminée (1,20 m dans le cas du comblement du bras-mort en Normandie).

Des précautions pour éviter la dispersion de fragments de Crassule sont indispensables lors de toute intervention de gestion. La mise en place de filets, de filtres, de clapets anti-retour et de bâches sont nécessaires. Les fragments encore présents après interventions doivent être ramassés à l’aide d’épuisettes.

Une synthèse sur la situation de l’espèce et les diverses méthodes de gestion employées rédigée par Dortel et Dutartre (2018) est disponible ici.

La Crassule de Helms a été introduite en Angleterre en 1911, en provenance de Tasmanie. Elle a été commercialisée dès 1920 comme plante d’aquarium ou comme plante ornementale de bassin. Le premier signalement dans le milieu naturel date de 1956, dans le comté d’Essex, Grande-Bretagne. Elle a ensuite été découverte en 1985 en Irlande, en 1995 aux Pays-Bas et en 2003 au Danemark. En France, les informations manquent sur son introduction dans le milieu naturel, mais elle est actuellement présente dans le Nord et le Nord-Ouest de la France (première observation en Poitou-Charentes en 2011).

La Crassule de Helms forme un tapis végétal très dense qui supplante les espèces aquatiques indigènes. La réduction de l’intensité lumineuse ne permet plus la photosynthèse et donc l’oxygénation de l’eau. L’espèce peut affecter la reproduction des amphibiens en retardant l’éclosion des œufs (Langdon et al., 2004). Le piégeage de la matière organique est important et résulte en un atterrissement accru des étangs envahis (Fried, 2012). Les tapis denses peuvent obstruer les canaux et fossés pouvant causer des risques d’inondation à certains endroits (Sarat et al., 2015 ; Mercier, 2013).

Dortel F. et Dutartre A. 2018. La Crassule de Helms (Crassula helmsii Cockayne, 1907) : Fiche d’alerte détaillée, première analyse des risques, possibilités de régulation et mesures de biosécurité. CBN Brest et GT IBMA. 23 pp.

Fried G. 2012. Guide des plantes invasives. Belin, Paris, 272 pp.

Muller S. (coord.). 2004. Plantes invasives en France. Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 168 pp.

Pipet N., Dutartre A. 2012. Synthèse des actions menées en 2011 et 2012 sur Crassula helmsii présente dans une mare des Deux-Sèvres. IIBSN, Irstea, note, 19 pp.

Pipet N. 2014. Tentative d’éradication de Crassula helmsii sur une mare à Saint-Projet (Deux-Sèvres) : interventions et suivi 2013. IIBSN. 6 pp.

Mercier F. 2013. Note technique. Diagnostic et préconisations de gestion de la Crassule de Helms le long de la Vire. Conservatoires d’espaces naturels de Basse-Normandie. 16 pp.

Van Valkenburg J. 2013. Physical and mechanical control of Crassula helmsii and Ludwigia peploides : is it a realistic option? RINSE Best practice workshop : Managing invasive aquatic plants. 17-18 octobre 2013, Norwich, Grande-Bretagne

Langdon, S. J., Marrs, R. H., Hosie, C. A., McALLISTER, H. A., Norris, K. M., & Potter, J. A. (2004). Crassula helmsii in U.K. Ponds: Effects on Plant Biodiversity and Implications for Newt Conservation. Weed Technology, 18(sp1), 1349‑1352.

Sauvé A., Rascle O., nov. 2012. Intervention d’éradication de la Crassule de Helms (Crassula helmsii) – mare de Donges est (44). 7 pp.

Lafontaine, R.-M., Beudels-Jamar, R.C., Delsinne, T., Robert, H. 2013. Risk analysis of the Autralian wamp stonecrop, Crassula helmsi (Kirk) Cockayne. Risk analysis report of non-native organisms in Belgium from the Royal Belgian Institute of Natural Sciences for the Federal Public Service Health, Food chain safety and Environment. 40 pp.

Dean, C. E. 2015. The ecology, impacts and control of Crassula helmsii. Thesis of Bournemouth University. 182pp.

Citation

Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Crassula helmsii. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/crassula-helmsii/ - 13 décembre 2024