Les plantes isolées peuvent facilement être arrachées manuellement. Le labour est pratiqué dans les cultures colonisées par D. stramonium à l’état de plantule. Cette méthode est beaucoup moins efficace sur les plantes matures, les tiges devenant ligneuses et les racines n’étant plus entièrement détruites. La régénération par la germination de graines subsiste pendant plusieurs années et les actions doivent être répétées pour réduire le niveau de colonisation (Parsons et Cuthbertson, 1992). Le labour après les récoltes est à éviter, car il favorise la survie des graines (qui se décomposent moins bien une fois enterrées) (Stoller et Wax, 1974). De plus, le taux de survie des graines est moins élevé dans les parcelles non-labourées (densité et diversité de prédateurs plus importante) (Brust et House, 1988). La rotation des cultures est préconisée pour éviter de replanter des cultures à risques (Sarrasin, tournesol), ainsi que l’alternance des cultures de printemps et d’été.
Pour éviter de grossir le stock de graines et pour réduire le stock semencier du sol, l’association Polleniz recommande l’arrachage manuel avant la montée en graines de la plante, et en utilisant des gants. Pour les grandes superficies colonisée, le fauchage mécanique le plus ras possible permettra de stopper le cycle végétatif de la plante (Polleniz, 2019).
Les pieds ne doivent pas être mis au compost ou sur un tas de fumier, ni brûlés (fumée hallucinogènes et toxique). Les résidus de gestion doivent alors être regroupés sur un tas spécial dans un endroit isolé en attendant leur dégradation (Polleniz, 2019)
L’espèce a été importée en tant que narcotique en Europe dès le XVIIIème siècle. Les premières mentions en France dans le milieu naturel datent de 1785, dans le département du Rhône (SIFlore). Espèce cosmopolite, son origine reste indéterminée : probablement Amérique centrale (Fried, 2012).
Le Datura est une adventice parfois importante dans les cultures estivales. Il est problématique par sa toxicité dans les cultures pour conserves (haricots) (Fried, 2012). Il peut aussi occasionner d’importantes pertes de rendement (56 % pour les cultures de coton et de maïs) (Oliver et al., 1991 ; Torner et al., 1995). Dans les milieux naturels, il se développe sur les berges de rivière mais son impact n’est pas documenté (Fried, 2012).Toutes les parties de la plante sont toxiques et peuvent être à l’origine d’effets sanitaires graves voire mortels en cas d’ingestion (Anses, 2020).Cette espèce peut engendrer des impacts pour la santé humaine.
Pour plus d’informations, consultez la page dédiée de l’Observatoire des espèces à enjeux pour la santé humaine : https://plantes-risque.info/plantes/datura-stramoine/
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Datura stramonium. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/datura-stramonium/ - 10 décembre 2024
La coordination et l’animation des bases d’informations du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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