Aux États-Unis, trois méthodes de contrôle physique ont été testées : arrachage manuel, coupe et pose de bâches. Ces méthodes ont toutes limité la repousse de la plante mais la pose de bâches n’est envisageable que pour de petites surfaces colonisées. Aux Pays-Bas, les plantes ont été rincées avec un système « Hydro-ventury ». Ce système enlève à la fois les racines et les parties aériennes, permettant un contrôle sur le plus long terme (EPPO, 2016).
La coupe ou le faucardage mécanique peuvent également être employées, mais ne permettent pas de contrôler les populations sur le long terme. Ces méthodes peuvent être pratiquées en hiver, lorsque les plantes sont moins susceptibles de pousser et pour limiter l’effet sur les populations de plantes autochtones et réduire l’avantage compétitif de M. heterophyllum au printemps (EPPO, 2016).La mise en assec ou la baisse des niveaux d’eau peut être réalisée et peut limiter la croissance de la plante (EPPO, 2016).
Quelle que soit la méthode employée, il est impératif de protéger le chantier avec des « filtres » (grillages à maille 1 cm x1 cm) pour éviter la contamination d’autres zones. Ces filtres seront à placer en amont et en aval de la zone d’intervention et plus généralement au niveau de toutes les connexions avec les autres pièces d’eau.
Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
Cette espèce aurait été introduite en 1850 par des navires de commerce. Les berges de la Loire seraient le foyer originel d’introduction et de diffusion de l’espèce en France. Elle est surtout présente dans le Centre de la France, le Sud-Ouest, mais aussi dans les Pays de la Loire et la région PACA (FCBN, 2012).
Peu d’impacts ont été documentés sur la Lindernie fausse-gratiole. Elle rentre en compétition avec de nombreuses espèces pionnières indigènes telles que Limosella aquatica ou Cyperus michelianus. Elle concurrence fortement Lindernia palustris, espèce indigène protégée au niveau national. L’espèce fait également partie des espèces majeures responsables de l’enherbement des rizières. Elle pousse dans un tiers des parcelles de riz camargaise (FCBN, 2012). Elle est toutefois cantonnée aux bordures des champs et ne concurrence que très peu la culture (Fried, 2012).
Expériences de gestion :
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