En Auvergne, une méthode de gestion couplant plusieurs interventions a été expérimentée : arrachage manuel et coupe au rotofil, désherbage thermique, retournement manuel du sol et revégétalisation de zone avec des semis d’Agrostis et la plantation de Baldingère. Ces expérimentations ayant montré leurs limites, un remblai des stations et la plantation d’espèces locales ont été envisagées, ainsi qu’une fauche d’entretien en dehors de la période de végétation et une fauche précoce sur les sites non colonisés.
Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
Le Paspale à deux épis a été mentionné pour la première fois en France en 1802 au jardin botanique de Bordeaux où il a été semé. Dès 1808, il a été observé sous forme de peuplements denses sur les berges d’une rivière. A l’instar du Paspale dilaté, cette espèce est parfois utilisée comme plante fourragère (Fried, 2012).Le Paspale à deux épis peut former des colonies denses grâce à une reproduction végétative intense par ses stolons à croissance rapide (jusqu’à 25-30 cm par semaine). Adventice secondaire des rizières et des maïs irrigués, parfois abondante et génante, elle pose des problèmes dans les cultures de riz biologique. Dans les milieux naturels, les peuplements denses peuvent entrer en forte concurrence avec la végétation indigène (Fried, 2012).