Présent à Mayotte, aux îles éparses et à La Réunion (voir INPN), P. miles a été introduit sur les côtes méditerranéennes et atlantiques ouest (Golani & Sonin, 1992 ; Sommer et al., 1996 ; Bilge et al., 2017).
En Atlantique ouest, il est probable que des spécimens liés au commerce des espèces d’ornementation aient été relâchés, intentionnellement ou accidentellement, dans la nature dès les années 90 (USGS). Il s’agit d’une espèce lessepsienne, qui a profité de l’ouverture du canal de Suez en 1869 pour circuler de la mer Rouge vers la Méditerranée.
En Méditerranée, P. miles a été observée pour la première fois en en 1991, sur les côtes israéliennes (Golani & Sonin, 1992). L’espèce fût de nouveau retrouvée à partir de 2012. Depuis, on observe une progression rapide du Poisson-lion d’est en ouest. Ainsi, en septembre 2016, un spécimen a été observé en Italie, dans la réserve naturelle de Vendicari, au sud de la Sicile (Azzuro et al., 2017).
Longtemps mentionnées comme des simples variations géographiques, P. miles et P. volitans sont considérées actuellement comme deux espèces bien distinctes, et seule une analyse génétique permet de différentier de manière certaine les deux espèces.
En consommant en grande quantité les juvéniles et les proies des poissons piscivores locaux et en étant un compétiteur spatial pour d’autres poissons prédateurs et macro-crustacés, comme la langouste, le Poisson-lion affaiblit les stocks de ces populations et exacerbe les effets de la surpêche commerciale et de loisir (Albins & Hixon 2013). Dans ses aires d’introduction, il n’y a pour l’instant pas d’indication d’une potentielle compétition par interférence (directe) ou pour la ressource (indirecte) avec les poissons natifs (Côté & Smith, 2018). Cependant, seul un très petit nombre de prédateurs s’attaquent aux rascasses, très bien équipées pour se défendre.
Les rascasses volantes (P. volitans et P. miles) ont une chair appréciée et nutritive. Les épines des rascasses volantes sont cependant venimeuses. Les piqûres sont très douloureuses voire mortelles dans de rares cas (Cerland, 2014). Elles peuvent causer des œdèmes, rougeurs, saignements, nausées, engourdissements, douleurs articulaires, maux de têtes, vertiges, confusions, désorientations, paralysies, et convulsions. Le venin est thermosensible et peut être détruit par une source de chaleur.
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Pterois miles. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/pterois-miles/ - 13 décembre 2024
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