En Atlantique ouest, l’origine de l’invasion des côtes par P. volitans principalement et P. miles (espèce très proche de P. volitans) de manière plus anecdotique est incertaine. Il est probable que des spécimens liés au commerce des espèces d’ornementation aient été relâchés, intentionnellement ou accidentellement, dans la nature dès les années 90 (USGS). Une hypothèse d’origine unique en 1992, à la suite de l’échappement de quelques spécimens d’un aquarium endommagé par une tempête dans la baie de Biscayne est également proposée (Courtenay, 1995). Cette hypothèse est cependant régulièrement remise en question (USGS).
Dans les Antilles françaises, le P. volitans a d’abord été observée à Saint-Martin en juillet 2010, puis en Guadeloupe en septembre 2010. En 2011, il est également signalé en Martinique et à Saint Barthélémy. Depuis 2014, l’espèce est présente dans tout le golfe du Mexique et les Caraïbes.L’invasion du Poisson-lion affecte les réseaux trophiques marins de divers habitats en diminuant considérablement l’abondance et la diversité des espèces (Albins & Hixon, 2008 ; Morris & Whitfield, 2009). En deux ans, le P. volitans a réduit de 65 % la biomasse de petits poissons des récifs des Bahamas (Green et al., 2012). En consommant en grande quantité les juvéniles et les proies des poissons piscivores locaux et en étant un compétiteur spatial pour d’autres poissons prédateurs et macro-crustacés, comme la langouste, le Poisson lion affaiblit les stocks de ces organismes et exacerbe les effets de la surpêche commerciale et de loisir (Albins & Hixon 2013).
Les rascasses volantes (P. volitans et P. miles) ont une chair appréciée et nutritive. Les épines des rascasses volantes sont cependant venimeuses. Les piqûres sont très douloureuses voire mortelles dans de rares cas (Cerland, 2014). Elles peuvent causer des œdèmes, rougeurs, saignements, nausées, engourdissements, douleurs articulaires, maux de têtes, vertiges, confusions, désorientations, paralysies, et convulsions. Le venin est thermosensible et peut être détruit par une source de chaleur.
Dans les Antilles françaises, le coût total généré par l’invasion du poisson-lion (P. volitans) a été estimé à plus de 10 millions d’euros par an (Binet et Schmidt, 2015) en raison des pertes économiques (pêche et tourisme) liées à la dégradation de la valeur des services d’approvisionnement et de support fournis par les écosystèmes tropicaux.
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Pterois volitans. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/pterois-volitans/ - 14 décembre 2024
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