Le brûlage et le pâturage peuvent être des mesures efficaces dans certains cas, mais ne conviennent pas pour les zones les plus colonisées comme les zones urbaines et à proximité des autoroutes. Un pâturage intensif peut éliminer le Kudzu, mais les animaux n’arrivent pas à accéder aux lianes présentes sur les arbres ou dans des zones escarpées. (EPPO, 2007).
De nombreux herbicides ont été testés (Weaver, Hoagland et Boyette, 2015). La sélection d’un traitement approprié dépend de plusieurs facteurs, tels que : l’âge et la vigueur de la population, la rugosité du terrain, la présence de milieux humides, d’habitats protégés ou de champs de culture (CABI, 2019).
Le contrôle biologique de l’espèce est encore au stade expérimental (EPPO, 2007).
Le Kudzu n’a été importé que très récemment en Europe, pour un usage horticole (EPPO, 2007). Aucune installation dans le milieu naturel n’a été constaté en métropole et l’INPN considère l’espèce comme « Introduite non établie (dont cultivée ou domestique) ». On retrouve des populations de Kudzu en Italie (EPPO, 2008) et en Suisse, notamment au Tessin, où l’espèce est présente depuis près de 20 ans et suivie par la Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil (Bertossa et Platiau, 2013).
En Nouvelle-Calédonie, son introduction est plus ancienne (MacKee, 1994). C’est une espèce qui tire profit de la dégradation des milieux et qui peut être localement abondante dans les zones ouvertes et dégradées. Toutefois, son caractère envahissant s’exprime principalement dans les milieux anthropisés (Hequet, comm. pers.). L’espèce est également présente en Polynésie française, où elle est considérée comme potentiellement envahissantes (UICN, 2017)
En quelques années, l’espèce est capable de recouvrir et de faire totalement disparaitre la végétation existante (Bertossa et Platiau, 2013). Les autres plantes se retrouvent étranglées par les tiges de Kudzu ou étouffées sous son solide manteau de feuilles, qui bloque l’accès à la lumière et empêche la photosynthèse (Forseth et Innis, 2004). Les tiges de Kudzu recouvrent toutes les surfaces, autant horizontales que verticales. Peu de plantes peuvent survivre une fois étouffées par P. montana var. lobata et les petits écosystèmes pourraient être radicalement modifiés car la plante forme des peuplements monospécifiques. La capacité du Kudzu à recouvrir les arbres forestiers, fixer l’azote atmosphérique et émettre de l’isoprène suggère que l’espèce peut avoir une incidence sur la biodiversité des forêts indigènes, les cycles de l’azote forestier, la saturation en azote des bassins versants, l’eutrophisation de l’eau douce et la qualité de l’air (Forseth et Innis, 2004).
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Pueraria montana var. lobata. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/pueraria-montana-var-lobata/ - 10 février 2025
La coordination et l’animation des bases d’informations du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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