La fauche des jeunes plants ou l’arrachage manuel peuvent être réalisés pendant la période de végétation (d’avril à septembre), 5 à 6 fois par an, pendant au moins 5 ans (UICN France, 2016).
L’écorçage de la tige peut également être pratiqué sur les sujets de plus de 10 cm de diamètre, entre avril et octobre. L’écorce du tronc doit être retirée sur quelques centimètres de profondeur jusqu’à l’aubier à hauteur d’homme ou à la base de l’arbre, sur une bande d’au moins 20 centimètres, sur 80 à 90% de la circonférence de l’arbre. Il est très important de laisser une petite partie de l’écorce intacte la première année pour que la sève continue de circuler. Dans le cas contraire, l’arbre peut réagir en drageonnant fortement. Ce cerclage partiel est à appliquer jusqu’à ce que l’arbre s’affaiblisse (cela peut prendre plusieurs années). Réaliser ensuite un cerclage sur toute la circonférence de l’arbre (UICN France, 2016).
L’abattage est à employer dans les milieux où le cerclage n’est pas possible (zones où une chute des incontrôlée des arbres présente un danger : proximité de bâtiments ou d’une zone fréquentée par des salariés, du public, des véhicules, etc.) (UICN France, 2016).
Sur le bassin versant des Gardons (en région Languedoc-Roussillon), le Syndicat mixte d’aménagement et de gestion équilibrée (SMAGE) des Gardons a observé qu’en l’absence de gestion, les vieux peuplements de Robinier s’épuisent naturellement, s’éclaircissent et laissent place à un autre stade végétal beaucoup plus diversifié (composé de frênes, de cornouillers, de fusains,…). Dans certains contextes (par exemple pour des sites en partie naturellement isolés : à côté d’une rivière, encadré par des champs ou des bois) il pourrait donc être recommandé de ne pas intervenir directement mais de confiner le site et le laisser évoluer vers un autre stade végétal. Le confinement consiste à s’efforcer d’empêcher que la population du Robinier se disperse et se propage au-delà de l’aire colonisée par exemple par l’arrachage tous les ans des jeunes plants se développant en dehors de la zone de contrôle (UICN France, 2016).
Le Robinier faux-acacia a été importé en France en 1601, par Jean Robin, jardinier du roi. Elle a ensuite été largement diffusée dans différentes régions du globe, notamment en Australie, pour ses qualités d’espèce ligneuse à croissance rapide, stabilisatrice de substrats instables et améliorante du sol (par fixation d’azote), mais également comme espèce mellifère, fourragère, ornementale et productrice d’un bois de bonne qualité technologique (Muller, 2004 ; Fried, 2012). Les plantations en France représentent environ 100 000 ha (Muller, 2004 ; Fried, 2012). L’espèce a également été introduite sur l’Île de la Réunion (UICN France).
L’envahissement du milieu naturel par le Robinier faux-acacia conduit, suite à la fixation d’azote atmosphérique, à des communautés végétales riches en espèces nitrophiles (ronce, gaillet, orties) comportant elles-mêmes un grand nombre d’espèces exotiques. Ceci conduit à des forêts très pauvres en espèces et dominées par une flore banale (Muller, 2004 ; Fried, 2012).
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Robinia pseudoacacia. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/robinia-pseudoacacia/ - 6 octobre 2024
La coordination et l’animation des bases d’informations du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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