Modalités d’introduction en France et impacts documentés :
La Spartine anglaise est une plante issue de l’hybridation survenue en Angleterre à la fin du 19e siècle, entre espèce américaine introduite, Spartina alterniflora, et une espèce indigène en Europe, Spartina maritima. Le doublement du jeu de chromosomes de ce premier hybride stérile (Spartina x townsendii) a permis la naissance de la Spartine anglaise, une espèce fertile et très envahissante qui s’est ensuite propagée rapidement le long des côtes françaises (CBN Bailleul, 2013). Par ailleurs, la plante a également été utilisée comme agent actif de poldérisation, notamment aux Pays–Bas (CBN Bailleul, 2013). Observée pour la première fois dans la baie de Southampton (Angleterre) en 1870, la Spartine anglaise a été repérée en France dès 1906, dans le baie des Veys en Normandie (Fried, 2012).
La Spartine anglaise a fortement modifié la structure de la végétation des estrans qui étaient presque uniquement occupés par des espèces annuelles de salicornes. Elle entre en forte compétition avec de nombreuses espèces dont la Spartine maritime (Spartina maritima) qui a beaucoup régressé, notamment en Bretagne. Les grandes colonies augmentent la sédimentation, ce qui conduit à un envasement ou un ensablement accéléré des baies Fried, 2012).
Expériences de gestion :
Pas de retour d’expérience de gestion connu actuellement.