La fauche peut être réalisée avant la floraison (vers la fin mai) et une deuxième est à réaliser pendant la floraison (vers la mi-août). Une seule fauche ne fait que stabiliser la progression de la plante ; deux fauches permettent de la faire régresser. Après la deuxième fauche, la zone peut être bâchée avec un géotextile opaque pour renforcer l’efficacité de la gestion. Attention, toutes les espèces présentes seront alors éliminées et la recolonisation après retrait de la bâche sera facilitée pour les espèces aux graines légères. Les deux fauches annuelles doivent être reconduites plusieurs années afin d’éliminer les massifs d’asters et épuiser le stock de graines contenu dans le sol (la viabilité des graines est estimée à quelques années) (UICN France, 2016).
L’arrachage vise à retirer des blocs de racines à la pelle et la pioche ou à l’aide d’une mini pelle. Il est à réaliser avant la floraison (vers la fin mai) avec un deuxième passage pendant la floraison (vers la mi-août). Les années suivantes, il convient de réaliser une surveillance des zones où les asters ont été arrachés et faucher avant la floraison (vers la mi-mai et fin juillet). La fauche peut être réalisée sur l’ensemble de la parcelle ou par moitié un an sur deux s’il y a des enjeux liés à la présence de faune (UICN France, 2016).
Tous les asters américains naturalisés en France sont d’origine Nord-américaine à l’exception de l’Aster écailleux (Symphyotrichum subulatum var. squamatum), originaire d’Amérique centrale et du Sud. La culture pour l’ornement et la naturalisation des asters américains en Europe sont très anciennes. En France, la naturalisation de Symphyotrichum x salignus (Aster à feuilles de saule) a été signalée dès 1815 à Strasbourg et aux environs de Mende. Compte-tenu des problèmes taxonomiques inhérents à ce groupe, l’interprétation des données historiques est souvent malaisée. Tous les asters sont aujourd’hui très largement distribués dans la majeure partie de l’Europe (Toussaint, in Muller, 2004).
Grâce à de longs rhizomes traçants produisant de nouvelles tiges chaque année, les asters américains peuvent rapidement former des peuplements monospécifiques denses. Ils sont très compétitifs et finissent souvent par éliminer les espèces des prairies alluviales. Par leur développement rapide, ces plantes accélèrent le processus d’ourlification des communautés prairiales (vieillissement prématuré) en provoquant la régression puis la disparition d’espèces végétales sensibles caractéristiques de ces prairie (par exemple, dans la vallée de l’Oise, Inula britannica et diverses orchidées). En cas de reprise de l’exploitation agro-pastorale (fauche, pâturage) sur des parcelles abandonnées envahies par des asters, la restauration d’un couvert végétal prairial diversifié serait considérablement ralentie par rapport à une mégaphorbiaie non colonisée.
Comité français de l'UICN et Office français de la biodiversité [Ed], 2024. Symphyotrichum spp.. Centre de ressources espèces exotiques envahissantes.
https://base-information-especes-introduites.fr/espece/symphyotrichum-spp/ - 14 décembre 2024
La coordination et l’animation des bases d’informations du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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